Même si la Martinique est réputée pour ses décors de carte postale, il ne faut pas oublier d’explorer l’envers du décor : Son histoire et sa culture. Et rien de mieux pour ça que de découvrir la Martinique de manière authentique. En échangeant avec les locaux, en adoptant la manière de vivre martiniquaise, en goûtant aux saveurs locales. Il faut également déconstruire certains préjugés pour mieux comprendre et profiter de tout ce que cette culture peut offrir.
Quelle est l’histoire de la Martinique ?
L’histoire de la Martinique est marquée par différentes grandes périodes historiques . Elles expliquent la diversité et le métissage actuel de la population. La fameuse “créolisation” de l’écrivain martiniquais Édouard Glissant. Pour bien comprendre cette histoire, il faut d’abord déconstruire certains préjugés historiques. Non l’histoire de la Martinique ne démarre pas avec la “découverte de Christophe Colomb”.
L’histoire de la Martinique est jalonnée par des moments historiques clés marquant l’émancipation de sa population, notamment la Révolution haïtienne et française. Ces épisodes s’inscrivent souvent en résonance avec d’autres moments historiques de libération et tentative d’égalité dans le monde.
De la révolte des esclaves insurgés en 1848, à la crise sucrière en 1884 en passant par l’éruption de la montagne Pelée en 1902, l’histoire de la Martinique est symptomatique de changements historiques dans la vie des martiniquais.
Depuis le XXe siècle, l’histoire de la Martinique est marquée par les transformations plus ou moins profondes de la société martiniquaise. La grève contre la vie chère en 2009, le déboulonnage des statues en 2020 et le vote d’un nouveau drapeau en 2023 n’en sont que des exemples.
L’histoire de la Martinique à l’époque précolombienne
La Martinique, perle des Caraïbes, résonne avec les échos lointains de son passé précolombien. Avant l’arrivée des Européens, l’île était le berceau de la civilisation amérindienne. Les premières populations étaient principalement des Arawaks, un groupe incluant les Asháninkas, le plus grand peuple indigène d’Amazonie, ainsi que les Yanomamis, présents aujourd’hui au Venezuela et au Brésil.
Ces influences historiques ont laissé des empreintes durables sur le paysage et la culture martiniquaise.
Les sites archéologiques fascinants, tels que la Pointe Rouge et le Rocher du Diamant. Ils dévoilent les vestiges d’une époque où la vie quotidienne était façonnée par la culture du manioc et du coton.
Ces premières influences continuent de s’exprimer dans la cuisine locale et les traditions artisanales, perpétuant ainsi un héritage précolombien captivant.
Explorez en détail ces sites historiques, plongez dans les fouilles archéologiques. C’est idéal pour découvrir l’histoire millénaire de la Martinique. Tissée avec celle des premières civilisations amérindiennes.
L’Histoire de la Martinique pendant la période de l’esclavage
L’ombre sombre de l’esclavage plane sur l’histoire de la Martinique, une période qui a profondément marqué l’histoire et ‘île au XVIIe siècle.
La culture de la canne à sucre a transformé la Martinique en une colonie lucrative, alimentée par le travail forcé des esclaves majoritairement africains.
Les plantations, témoins des drames humains déchirants, étaient le théâtre des combats acharnés pour la liberté des esclaves. Les récits poignants de résilience et de lutte trouvent écho dans les murs des anciennes habitations sucrières, telles que l’Habitation Clément.
La libération des esclaves, évènement historique en 1848, a laissé des marques indélébiles sur la culture martiniquaise. Les traditions créoles, le mélange de langues et les expressions artistiques trouvent leurs racines dans cette période sombre de l’histoire. Chaque coin de l’île raconte une histoire d’émancipation et de renaissance, symbolisée par des sites emblématiques tels que la Savane des Esclaves.
Explorez en profondeur ces sites historiques, plongez dans les archives de l’époque et comprenez comment l’esclavage a forgé l’identité culturelle complexe de la Martinique. Notamment par des combats acharnés pour la liberté de chaque individu.
L’éruption de la Montagne Pelée
L’histoire riche de la Martinique réserve une place particulière à l’éruption dévastatrice de la Montagne Pelée. Cet épisode, survenu en 1902, a laissé une empreinte indélébile dans les annales martiniquaises.
L’éruption de la Montagne Pelée a transformé le paysage et redéfini la vie sur l’île. Les flots de lave ardente ont englouti la ville de Saint-Pierre, autrefois surnommée “la Paris des Caraïbes”. Il laisse derrière elle un témoignage poignant de la puissance implacable de la nature.
Pour en savoir plus sur l’histoire de Saint Pierre, cliquez ici.
Le musée de la ville, situé à Saint-Pierre, préserve soigneusement les récits historiques édifiants. Tant survie, de reconstruction que de résilience du peuple martiniquais face à cette catastrophe naturelle.
Soulignant la force inébranlable de sa communauté face à l’adversité.
L’histoire de la Martinique pendant la départementalisation en 1946
En 1946, la Martinique a accédé à un nouveau statut en devenant un département français d’outre-mer. Marquant ainsi le début d’une ère nouvelle pour l’île.
Cependant, derrière la façade prometteuse de la départementalisation se cache une histoire complexe d’assimilation. Notamment avec des promesses non tenues.
Ce poète visionnaire et fervent défenseur de la culture créole a été une figure historique centrale pendant cette transition.
La départementalisation a introduit des défis majeurs liés à l’assimilation. La Martinique cherchait à équilibrer son identité créole distincte avec les pressions d’une intégration plus étroite à l’hexagone.
Durant cette période, des débats animés ont caractérisé la lutte entre la préservation de l’authenticité culturelle et les aspirations à l’homogénéisation.
L’histoire de la Martinique pendant cette période de départementalisation a déclenché une guerre culturelle.
Forçant la Martinique à jongler entre son héritage distinctif et les exigences assimilatrices de la France. Les promesses d’égalité sociale et économique se sont évaporées, laissant place à une réalité où la Martinique a dû se battre pour préserver son essence culturelle
L’histoire de la Martinique aujourd’hui
Au cœur de cette période complexe, le BUMIDOM, créé dans les années 1960, émerge tel un mirage de prospérité pour la Martinique. Présenté comme une solution au chômage, il s’est révélé être un véhicule sournois d’émigration vers la France métropolitaine.
En outre, derrière cette façade se dissimulait une stratégie insidieuse. Orchestrée par des mensonges d’État et la saignée des talents martiniquais.
Et malgré les promesses d’un avenir radieux, la réalité qui a suivi a été une trahison pour de nombreux Martiniquais.
Trop souvent relégués à des métiers subalternes malgré l’espoir d’une vie meilleure, les Martiniquais ont été déçus. Loin des horizons promis dans les discours officiels. L’histoire de la Guadeloupe et de la Martinique s’est tissée et continue de se tisser autour des migrations.
Pour en savoir plus sur le BUMIDOM c’est ici !
Les politiques gouvernementales trompeuses ont sacrifié les espoirs individuels des Martiniquais. Les promesses d’opportunités professionnelles ont souvent brisé les aspirations. Jetant ainsi une ombre persistante sur la confiance envers les engagements officiels.
Aujourd’hui, la migration des jeunes demeure un défi majeur. Le départ des jeunes Martiniquais pour poursuivre leurs études en France et à l’étranger exacerbe ce problème. Bien que source d’enrichissement personnel, elle alimente également une fuite des cerveaux. Mettant la Martinique au défi constant de retenir et de valoriser ses talents locaux.
En parallèle, des mouvements de “retour au peyi”, soit des parcours d’originaires des Antilles-Guyane qui ont fait une partie de leur carrière et études en France et décident de rentrer dans leur pays natal, émergent également. Ces retours marquent une nouvelle dynamique et posent des questions importantes sur le développement local et la rétention des compétences dans la région.
F.A.Q
Réponses aux questions les plus fréquemment posées :
Quelle est l’origine des Martiniquais ?
Les Martiniquais sont le résultat d’une diversité d’origines, tissée dans la toile complexe des migrations forcées d’Afrique. Notamment de différentes régions du continent. La Mauritanie, particulièrement touchée avec un nombre estimé de 150 000 personnes, a contribué significativement à cette histoire.
Quel est l’ancien nom de la Martinique ?
Le nom originel de la Martinique avant la colonisation européenne était “Madinina” ou “Matinino” en langue amérindienne Arawak, utilisée par les premiers habitants autochtones de l’île. Ce terme signifie “l’île aux fleurs”.
Qui étaient les premiers habitants de la Martinique ?
Avant que les Européens ne mettent les pieds ici, la Martinique était le berceau d’une civilisation amérindienne florissante. Les premiers habitants, les Arawaks et les Caraïbes, ont laissé un héritage qui résonne encore dans la culture actuelle.
Quand la Martinique est-elle devenue française ?
La Martinique est devenue française en 1635 lors de sa colonisation par Pierre Bélain d’Esnambuc. Cependant, elle a brièvement été sous occupation britannique en 1809. Pendant les guerres napoléoniennes. Elle a été rétrocédée à la France en 1814 selon le traité de Paris. Ainsi, la Martinique est officiellement redevenue française après cette période d’occupation anglaise.
Qui a donné le nom de la Martinique ?
L’île de la Martinique a été baptisée ainsi par Christophe Colomb le 15 juin 1502. C’est en l’honneur de Saint Martin, un saint chrétien du Moyen Âge.
Qui a aboli l’esclavage en Martinique ?
L’abolition de l’esclavage en Martinique n’a pas été un acte de générosité spontanée. Les esclaves, par leur résistance acharnée, ont contraint la France à céder. Comme Louis Delgres ou Solitude. C’est une victoire amère, teintée du sang et des larmes de ceux qui ont lutté pour leur liberté.
Comment a commencé l’esclavage en Martinique ?
L’esclavage en Martinique a débuté avec l’arrivée des Européens au XVIIe siècle. Ce sombre chapitre a été écrit dans le sang et les larmes des millions d’Africains et d’Amérindiens.
Quel est le code noir ?
Le Code Noir, instauré au XVIIe siècle par Louis XIV. Il était une abomination juridique régissant la vie des esclaves dans les colonies françaises. C’était un instrument de domination, légitimant l’inhumanité de l’esclavage et dictant les règles oppressives de traitement des esclaves. Un triste héritage qui a laissé des stigmates indélébiles dans l’histoire martiniquaise.
